La RSE sur le podium des critères de choix des clients pour leur assureur : la formation des collaborateurs devient indispensable pour répondre à cette nouvelle attente des assurés.
Devant les exigences de plus en plus fortes des assurés au regard des valeurs de responsabilité sociétale portées par les entreprises, les acteurs de l’assurance sont désormais fermement engagés sur les rails de la RSE. Leurs collaborateurs doivent pouvoir en être les ambassadeurs et bénéficier pour cela d’une formation adéquate.
Réchauffement climatique, accroissement démographique, inégalités sociales, multiplication des risques : le XXIème siècle est marqué par des enjeux forts et interconnectés. Si pendant longtemps le respect des critères RSE s’est apparenté à un exercice obligé pour bon nombre d’entreprises, un formidable outil de communication, voire un effet de mode, cette époque semble désormais révolue. L’importance des normes environnementales, sociétales et de gouvernance a désormais dépassé le stade du greenwashing et imprègne toutes les strates de la société.
Les acteurs de l’assurance, experts de la gestion des risques, sont au cœur des enjeux de RSE car ce sont eux qui devront en assumer demain une grande partie des conséquences économiques, sociales et environnementales. Du côté des clients, les mentalités ont aussi considérablement évolué et les attentes sont fortes : selon une enquête réalisée à l’automne 2021 par OpinionWay auprès des clients des assureurs et bancassureurs, la RSE pèse désormais pour 20% dans les critères de choix d’un assureur. Des progrès restent cependant à faire car seules 21 % des personnes interrogées déclarent que leur conseiller financier leur a proposé ces produits, selon l’étude. Les obstacles à la commercialisation se heurtent aussi parfois encore au soupçon de greenwashing : la moitié des clients des assureurs restent ainsi sceptiques sur les labels.
Foisonnement d’initiatives
Conscients de l’importance des enjeux de RSE, les acteurs de l’assurance multiplient les initiatives. Le spécialiste de l’assurance de personnes CNP Assurances a ainsi obtenu la note maximale à l’index de l’égalité hommes-femmes. De son côté, le bancassureur Crédit Mutuel est devenu la première banque entreprise à mission en septembre 2020 et a défini 14 objectifs RSE concrets à atteindre d’ici la fin de cette année. Au-delà de la souscription des risques et de l’investissement, les engagements des assureurs touchent aussi désormais au financement responsable : Scor vient ainsi de négocier avec Crédit Agricole une facilité de lettre de crédit innovante car son taux varie en fonction des objectifs ESG. Les courtiers en assurances ne sont pas en reste et s’associent aussi à ce mouvement : le courtier Wizyoo, spécialisé en assurances collectives, inclut la responsabilité sociétale des entreprises comme critère de sélection des assureurs. La RSE est donc devenue omniprésente dans les stratégies des acteurs de l’assurance : la mission sociale et solidaire est au cœur de leur ADN et leur responsabilité sociétale s’exprime dans leur rôle d’assureur responsable, d’employeur responsable et d’investisseur responsable.
Impératifs réglementaires
Parallèlement à ces démarches individuelles, les acteurs de l’assurance ont aussi le devoir de se conformer à un cadre réglementaire de plus en plus exigeant. La France notamment a été pionnière en la matière en adoptant dès 2001 la loi NRE (Nouvelles Régulations Economiques), qui a imposé aux sociétés cotées d’inclure dans leur rapport de gestion des informations sur les conséquences environnementales et sociales de leurs activités. En 2018, la loi PACTE a créé un cadre incitatif et des dispositions visant à adapter le droit des sociétés aux enjeux de la responsabilité sociétale des entreprises. Cette réglementation pose ainsi le sujet de la « raison d’être » des entreprises, de leur contribution aux impacts environnementaux et sociaux, et introduit des transformations majeures en lien avec la RSE en modifiant l’article 1833 du Code Civil qui pose désormais que l’entreprise « […] prend en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. » La loi PACTE introduit la qualité de société à mission et permet ainsi aux entreprises d’adjoindre un objectif social ou environnemental à la performance économique et financière, et de modifier les statuts de l’entreprise en ce sens. Selon l’Observatoire des sociétés à mission, plus de 400 sociétés à mission sont référencées à fin décembre 2021, contre 124 fin 2020. Parmi elles, plusieurs acteurs du marché de l’assurance comme la Maif, la Macif, Harmonie Mutuelle, ou encore Wakam.
Au niveau européen, le projet de directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) publié en avril 2021 par l’UE a pour objectif de créer un ensemble de règles qui, à terme, conduira à la publication d’informations extra financières dont l’importance sera équivalente à celle d’informations financières. Deux autres nouveaux textes proposés par la Commission européenne dans le cadre du Green Deal prévoient également de renforcer les obligations des entreprises : le Règlement « Taxonomy », dont l’objectif est de mesurer la part d’activités durables des acteurs financiers et non financiers, et le Règlement « SFDR » (Sustainable Finance Disclosure Regulation) qui exigera une transparence sur les aspects Environnement Social et Gouvernance (ESG) des produits proposés aux clients. Cet ensemble de textes a vocation à venir restructurer les exigences règlementaires en matière de RSE.
Rôle des collaborateurs
Dans ce nouveau contexte à la fois réglementaire et commercial, le rôle des collaborateurs est essentiel. A leur niveau, ils doivent également s’emparer du sujet pour se faire les ambassadeurs de ces valeurs et des engagements pris par leur société auprès des parties prenantes de l’entreprise : clients, mais aussi fournisseurs ou encore sous-traitants, et partenaires.
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