Face à la sophistication de la fraude, les collaborateurs de l’assurance doivent continuer à se former à toutes les techniques de détection, y compris les plus novatrices.
La fraude en assurance semble avoir de beaux jours devant elle. Et si les chiffres datent un peu, ils ont de quoi donner le tournis et ne font que progresser. Selon l’ALFA, quelque 416,8 millions d’euros de fraude ont été identifiés en France en 2019 en IARD dont 221 millions d’euros en autos et 157 millions d’euros en incendies et risques divers. Ces chiffres ne représenteraient en réalité qu’une infime partie de la fraude réelle, estimée aux alentours de 2,5 milliards d’euros. Des sommes mirobolantes qui sont sanctionnées par le Code des Assurances : des sanctions civiles mais aussi des actions pénales peuvent ainsi être introduites à l’encontre des fraudeurs. Reste naturellement à les identifier.
Au fil des ans, la nature de la fraude est devenue plurielle : les tentatives destinées à gonfler la valeur des biens assurés ou de déformer la vérité lors de la survenue d’un accident restent encore très fréquentes. Les fraudes préméditées qui consistent à mentir dès la souscription du contrat se multiplient aussi. Progressivement, les réseaux de malfaiteurs organisés ont pris de l’importance aux côtés petits fraudeurs individuels. Depuis quelques années, les assureurs ont pris conscience de l’importance de mieux s’armer face un enjeu financier colossal et à une sophistication de la fraude qui impose de trouver des solutions adaptées. Grâce à des partenariats internes comme externes, les professionnels de l’assurance ont ainsi eu recours de façon croissante à l’intelligence artificielle, considérée comme une solution incontournable dans la traque à la fraude. Et pour cause : l’IA permet de traiter et d’analyser des milliards de données et d’informations grâce aux algorithmes en leur donnant du sens. Grâce à l’IA, il est ainsi possible de détecter toute déviation ou tout dysfonctionnement afin de pouvoir le circonscrire et y remédier. Le jeu en vaut la chandelle : selon une étude publiée en janvier 2020 par KPMG, les économies que l’assurance dommages pourrait réaliser grâce aux programmes de l’intelligence artificielle sur les prestations versées aux fraudeurs sont de l’ordre de 1 à 1,4 milliards d’euros.
A l’heure actuelle, les partenariats se multiplient. Après avoir mené des travaux sur sa branche automobile avec la licorne Shift Technology depuis 2016, Generali s’est à nouveau tourné vers ce partenaire en 2020 pour déployer sa solution de détection de fraude sur sa branche Dommages aux biens, correspondant cette année-là à 30 % des sinistres IARD de l’assureur en montants et en volumes. Au total, la solution devait permettre d’analyser environ 3.000 sinistres par jour. Plus récemment, la start-up de l’assurance a aussi entamé une collaboration avec le groupe Diot-Siaci afin de permettre une meilleure détection des dossiers abusifs ou frauduleux et ainsi offrir une meilleure protection sociale. Avant le début de ce partenariat, l’assureur effectuait ses contrôles sur la base de seuils et d’actes. L’insurtech mène aussi depuis quelques années des travaux en collaboration avec Alfa, GPSA (Gestion professionnelle des services de l’assurance, NLDR) et Darva, dans l’objectif est de mutualiser les données automobiles des différents assureurs en France pour lutter contre la fraude en bande organisée.
Dans ce contexte, la formation des collaborateurs dans l’assurance reste un enjeu majeur dans la lutte contre la fraude. Le rôle des équipes est absolument crucial dans la détection de comportements déviants ou d’incohérences lors des déclarations des assurés ou encore lors de discours suspects. C’est en effet grâce à cette vigilance des collaborateurs que 58% fraudes ont pu être évitées sur le secteur en 2020. Or pour garantir cette réactivité, les équipes doivent bénéficier d’un véritable accompagnement pédagogique afin de les familiariser aux différents mécanismes de fraude existants et aux moyens de les combattre.
Afin d’aider les assureurs dans leur lutte anti-fraude, Kaléa Formation a développé un parcours digitalisé et interactif. Ce parcours granularisé en micro-learning permet aux collaborateurs de bénéficier d’un apprentissage graduel qui favorise une meilleure rétention de l’information. Le programme se déroule au travers de plusieurs mises en situations pratiques liées aux métiers de l’assurance et pour s’adapter spécifiquement aux métiers de vos collaborateurs, nous proposons une déclinaison dédiée à l’activité ADP et l’autre à l’activité IARD. L’objectif est d’apprendre aux collaborateurs à s’exercer de manière concrète et efficace. Ce parcours est également 100% personnalisable, pour intégrer vos propres procédures internes et répondre efficacement et très précisément à votre besoin.
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